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Semaine internationale de lutte contre les violences faites aux femmes

Par ISABELLE PARCE BOE, publié le mardi 26 novembre 2024 14:56 - Mis à jour le mercredi 27 novembre 2024 07:20
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Du 25 au 29 Novembre , c'est la semaine de lutte contre les violences faites aux femmes

La classe de 1ère Agora 2 s'est rendue au Mémorial de Rivesaltes pour la deuxième fois depuis le début de l'année scolaire.  Pour rappel, cette classe s'est engagée dans un projet en partenariat avec Le Mémorial de Rivesaltes sur le thème : "femmes en guerres, femmes courage".

En cette journée du 25 Novembre consacrée aux violences faites aux femmes, nos élèves ont assisté à la pièce de théâtre "Esther" par la Compagnie de l'Astrolabe. Cette pièce de théâtre retrace la vie d'Esther Sénot, déportée de Drancy à Auschwitz en 1943 . Elle témoigne de la vie dans les camps et de la solidarité des femmes pendant la seconde guerre mondiale.

Née en 1928, Esther Sénot ne cesse de témoigner et de raconter les camps au travers de sa propre histoire.

Après la représentation théâtrale, un temps d'échanges a été proposé aux élèves. Ils ont pu faire la connaissance de Daniel, fils d'Esther, qui est venu porter la parole de sa mère.

L'après midi, c'est Fatima Besnaci Lancou qui est venue témoigner . Fille de harkis, elle a été internée , lors de la guerre d'Algérie, au camp de Rivesaltes. Avec retenue et une certaine pudeur, elle a décrit ses conditions de vie dans les bâtiments du camp tout en soulignant la force mais aussi l'entre-aide et la résilience des femmes internées avec elle.

La dernière partie de l'après midi a été consacrée au témoignage d'Hhrystyna Zamula, exilée Ukrainienne. Son discours traduit par une interprète a été émouvant et très documenté.

Un point commun ressort au travers de ces trois témoignages. Qu'elles que soient les guerres, qu'elles que soient les époques, les femmes, en temps de guerre, ont "la double peine". Elles craignent pour leur vie mais aussi pour celle de leurs enfants dont elles ont souvent la charge et pour celle de leur conjoint  engagé dans la guerre. Les viols, les grossesses, les violences sexuelles, les mauvais traitements, la faim, le froid, la charge des enfants mais aussi le stress, la lutte....font de ces femmes à la fois des victimes mais aussi des battantes et des combattantes. 

Ces femmes  méritent notre admiration et notre respect. 

Leurs témoignages bouleversants ne doivent pas tomber dans l'oubli.

 Aux jeunes générations de prendre le relais et de faire vivre ces témoignages. C'est un devoir de mémoire que nos élèves devront porter fièrement avec  le même courage et  la même pugnacité que ces femmes en temps de guerres.